Quelle était ma motivation au départ de pratiquer du bénévolat au sein d’une institution de soins ?
Je me suis toujours beaucoup occupée de mes proches : ma maman qui était souvent malade, la maman de mon mari, mon père qui à la fin de sa vie ne désirait pas passer par l’hôpital... De plus j’ai travaillé comme jardinière d’enfants (cela s’appelait comme ça à l’époque !). Je me suis toujours sentie proche des personnes âgées ou malades, mais je ne pouvais pas y consacrer tout mon temps. Quand j’ai entendu parler de la possibilité de faire du bénévolat d’accompagnement, cela m’a parlé et avec deux autres personnes de la Vallée de Joux, je suis descendue à Lausanne faire la formation à palliative vaud.
Qu’est-ce j’ai appris durant la formation pour les bénévoles qui accompagnent des personnes malades ou gravement malades ?
J’ai à peu près tout trouvé remarquable dans cette formation, on a beaucoup vibré, surtout avec Jean-Michel Capt. Et il y a eu de beaux partages avec les personnes de la formation ainsi que les autres bénévoles de la Vallée qui suivaient la formation avec moi. Je me souviens que nous étions toujours bien accueillies, le contexte était chaleureux, ce qui est très important.
Et maintenant, qu’est-ce que ma pratique en tant que bénévole m’apporte dans mes valeurs profondes ?
Comme on n’est ni la famille ni le corps médical, quand on accompagne à l’Hôpital il y a une ouverture très grande qui est possible, de beaux partages avec les gens. J’aime aussi aller chez les gens à domicile, c’est précieux de pouvoir partager un peu de leur intimité, d’avoir leur confiance… Je me sens aussi bousculée émotionnellement lors de certaines situations de fin de vie, mais c’est aussi cela qui nous fait avancer.